Théâtre- Printomne 2023. BOURSE SACD/DGCA Ecrire pour la rue

Henriette OUZILOU,  juive sépharade résidente à Alger, mère de cinq enfants dont deux morts nés, est internée en 1930 à l’asile d’aliénés de Montperrin au 3bisF à Aix-en Provence pour des troubles psychiques définis ainsi : attitudes stéréotypées, négativisme, mutisme, oppositionisme, crises d’impulsions motrices visant à compromettre l’ordre public, stupeur.

Elle y restera toute sa vie et mourra 46 ans plus tard. Elle est aujourd’hui enterrée dans le carré israélite du cimetière d’Aix-en-Provence dans une fosse commune.

C’est mon arrière grand-mère.

En rêve dans une nuit de brumes et de douleurs, Henriette est venue me demander de la libérer. Il est dit qu’une histoire étouffée et niée dans une lignée familiale ressurgit toujours à un endroit ou un autre.

J’ai alors mené l’enquête avec ma tante pour chercher la voie/voix de sa liberté.

Avec les deux seules lettres que j’ai trouvé dans son dossier à l’asile d’aliénés d’Aix-en-Provence, j’ai continué son soliloque pour lui rendre la parole qu’on ne lui a jamais donnée.

Texte écrit au 3bisF à Aix-en-Provence et au CNES La Chartreuse à Villeneuve-Lès-Avignon (cellules N et O)

EXTRAITS Extraits Henriette